L'Algérie est un des rares pays où je ne suis pas allée, et pour cause, tous ces empêchements politiques, attentats et autre qui en faisaient pendant longtemps une destination dangereuse.
Mardi 16 juin, première partie de soirée sur France 2 ... un nouveau gros coup médiatique de Yann Arthus-Bertrand :
"De la Méditerranée au Sahara, de Tlemcen à la Kabylie, Yann Arthus-Bertrand partait à la découverte de l'Algérie, vue du ciel. L’Algérie contemporaine, vue du ciel et racontée par le carnet de route d’un enfant du pays. Ce voyage inédit, qui révèle un territoire aux richesses stupéfiantes, était un éblouissant et émouvant spectacle."
Yann Arthus-Bertrand, il a les portes ouvertes de la télévision. Il fait de l'audience, il a du coup de gros moyens pour filmer. Cette dernière diffusion lui a valu une audience de près de 3 millions de téléspectateurs. Environ 12.3% de part d'audience. Tout vu d'hélicoptère, tout vu du haut.
Mais Yann Arthus-Bertrand, il me tape sur les nerfs, je déteste sa façon de commenter, ses textes paternalistes, je déteste sa voix. Je n'aime pas ce qu'il fait.
Comme si on m'avait entendue.... C'est pas Yann Arthus-Bertrand qui commente mais un confrère, Yazid Tizi, un algérien de France ! J'étais ravie de ne pas entendre sa voix lancinante, sans doute les noms algériens trop difficiles à prononcer pour ce monsieur !!! Donc déjà ça, ça m'a plu.
Michael Pitiot, co-auteur de l'émission explique :
"La forme choisie pour le récit est celle de la voix d’un enfant du pays, celle d’un algérien de France s’adressant peu ou prou à un « frère » qui est resté au pays. Ce choix donne de la profondeur à la narration, une latitude au questionnement et à l’émerveillement de la découverte."
Que de blabla. Je n'aime pas ce style de poudre aux yeux !
Je cite :
"Le film est construit autour d’un voyage en trois parties. Le nord, moderniste, tourné vers la Méditerranée; le centre, fait de régions rurales et traditionnelles; enfin, le grand sud et son immense désert, comme un autre monde. On y révèle la géographie physique, les côtes indentées de l’Oranais, des plaines agricoles de la Mitidja ou des contreforts de l’Atlas. Les falaises d’Alger, les plages, les cimes enneigées ou encore l’extraordinaire diversité minérale du Sahara. On y révèle aussi l’histoire humaine, des mauresques aux Numides, en passant par les Français et les Mozabites, les Touaregs… jusqu’à la préhistoire, en explorant le secret inouï que cache le désert, la cité rupestre de Sefar, au cœur des Ajjer, patrimoine inexploré de l’humanité. Le narrateur revient à Alger. Il évoque ceux qui reviennent au pays, ceux du bled qui cherchent une place en ville, la diversité d’opinion, de savoir, de pratiques culturelles et religieuses qui font l’Algérie d’aujourd’hui. Car plus que l’histoire, c’est un portrait actuel du pays qui apparaît et vient mettre un terme à la quête du narrateur. "
J'ai aimé
Le fait qu'il y avait plein de musiques chouettes typiquement algériennes au lieu de ces trucs planants habituels à l'émission.
Je n'ai aimé
L'option de faire systématiquement des prises de vue au coucher du soleil pour que tous les paysages soient ocre, rougeoyant, tout est filmé à 5 /6heures du soir !!
Encore un parti pris carte postale !
Je n'aime pas non plus la répétition des mêmes mouvements travellings lents de caméra..
Pourtant le cameraman se nomme Christian Gaume, qui est l'un des deux créateurs d'images d'une autre émission dont je suis fan, Rendez-vous en terre inconnue.
J'ai été déçue.
Je n'aime toujours pas le style Yann Arthus-Bertrand.
Ce pays que je découvre...
Moi qui suis très Histoire et richesse architecturale, déçue par la rareté des sites culturels. Il nous en a montrés quelques uns, mais... c'est bof ! Je n'ai pas été séduite. Il faudra que je vois cela de mes yeux, et pas ... du ciel...
J'ai été surprise par contre, moi qui n'aime pas le désert, par le contraste avec le sud du pays, sa richesse historique, ethnologique. Ces villes du sud m'ont passionnée. Hoggar, Tassili, où je n'ai jamais voulu aller parce que je ne me sens pas bien dans le désert. On m'a toujours dit "le désert on aime ou on déteste !".
Et les peintures rupestres du néolithique, réalisées à même la pierre dans le désert du Sahara, représentant les humains de l'époque, et une partie de la faune qui les entourait.
Mardi 16 juin, première partie de soirée sur France 2 ... un nouveau gros coup médiatique de Yann Arthus-Bertrand :
"De la Méditerranée au Sahara, de Tlemcen à la Kabylie, Yann Arthus-Bertrand partait à la découverte de l'Algérie, vue du ciel. L’Algérie contemporaine, vue du ciel et racontée par le carnet de route d’un enfant du pays. Ce voyage inédit, qui révèle un territoire aux richesses stupéfiantes, était un éblouissant et émouvant spectacle."
Yann Arthus-Bertrand, il a les portes ouvertes de la télévision. Il fait de l'audience, il a du coup de gros moyens pour filmer. Cette dernière diffusion lui a valu une audience de près de 3 millions de téléspectateurs. Environ 12.3% de part d'audience. Tout vu d'hélicoptère, tout vu du haut.
Comme si on m'avait entendue.... C'est pas Yann Arthus-Bertrand qui commente mais un confrère, Yazid Tizi, un algérien de France ! J'étais ravie de ne pas entendre sa voix lancinante, sans doute les noms algériens trop difficiles à prononcer pour ce monsieur !!! Donc déjà ça, ça m'a plu.
Michael Pitiot, co-auteur de l'émission explique :
"La forme choisie pour le récit est celle de la voix d’un enfant du pays, celle d’un algérien de France s’adressant peu ou prou à un « frère » qui est resté au pays. Ce choix donne de la profondeur à la narration, une latitude au questionnement et à l’émerveillement de la découverte."
Que de blabla. Je n'aime pas ce style de poudre aux yeux !
Je cite :
"Le film est construit autour d’un voyage en trois parties. Le nord, moderniste, tourné vers la Méditerranée; le centre, fait de régions rurales et traditionnelles; enfin, le grand sud et son immense désert, comme un autre monde. On y révèle la géographie physique, les côtes indentées de l’Oranais, des plaines agricoles de la Mitidja ou des contreforts de l’Atlas. Les falaises d’Alger, les plages, les cimes enneigées ou encore l’extraordinaire diversité minérale du Sahara. On y révèle aussi l’histoire humaine, des mauresques aux Numides, en passant par les Français et les Mozabites, les Touaregs… jusqu’à la préhistoire, en explorant le secret inouï que cache le désert, la cité rupestre de Sefar, au cœur des Ajjer, patrimoine inexploré de l’humanité. Le narrateur revient à Alger. Il évoque ceux qui reviennent au pays, ceux du bled qui cherchent une place en ville, la diversité d’opinion, de savoir, de pratiques culturelles et religieuses qui font l’Algérie d’aujourd’hui. Car plus que l’histoire, c’est un portrait actuel du pays qui apparaît et vient mettre un terme à la quête du narrateur. "
Alger |
J'ai aimé
Le fait qu'il y avait plein de musiques chouettes typiquement algériennes au lieu de ces trucs planants habituels à l'émission.
Je n'ai aimé
L'option de faire systématiquement des prises de vue au coucher du soleil pour que tous les paysages soient ocre, rougeoyant, tout est filmé à 5 /6heures du soir !!
Encore un parti pris carte postale !
Je n'aime pas non plus la répétition des mêmes mouvements travellings lents de caméra..
Pourtant le cameraman se nomme Christian Gaume, qui est l'un des deux créateurs d'images d'une autre émission dont je suis fan, Rendez-vous en terre inconnue.
J'ai été déçue.
Je n'aime toujours pas le style Yann Arthus-Bertrand.
Ce pays que je découvre...
Moi qui suis très Histoire et richesse architecturale, déçue par la rareté des sites culturels. Il nous en a montrés quelques uns, mais... c'est bof ! Je n'ai pas été séduite. Il faudra que je vois cela de mes yeux, et pas ... du ciel...
J'ai été surprise par contre, moi qui n'aime pas le désert, par le contraste avec le sud du pays, sa richesse historique, ethnologique. Ces villes du sud m'ont passionnée. Hoggar, Tassili, où je n'ai jamais voulu aller parce que je ne me sens pas bien dans le désert. On m'a toujours dit "le désert on aime ou on déteste !".
Et les peintures rupestres du néolithique, réalisées à même la pierre dans le désert du Sahara, représentant les humains de l'époque, et une partie de la faune qui les entourait.
Je reconnais que c'est impressionnant.
Le lac avec ses milliers d'oiseaux dans dans l’oasis Bordj Omar Driss.
Ce que j'ai appris
Moi, fan d'Histoire, d'Histoire antique surtout. Je ne connaissais pas les... Numides.
Oui je savais que l'Algérie etait le pays des Berbères qui ont été colonisés par les Arabes. Mais je ne savais pas ce qu'il y a eu "avant", les Numides, les Romains (ce sont eux qui ont nommé les populations de "barbares" ce qui est devenu "berbère'. J'aime bien quand j'apprends...
Alors j'ai enquêté sur les... Numides.
Mais voyons, les guerres puniques, j'ai appris ça dans mon adolescence...
Trois conflits qui opposèrent sur près d’un siècle la Rome antique en pleine expansion, et la civilisation carthaginoise dite civilisation punique.
Carthage
3 ème siècle av. J.-C., Carthage.. une cité portuaire majeure située sur la côte de l’actuelle Tunisie, fondée par les Phéniciens à la fin du 9 ème siècle, commerce florissant.
Les Phéniciens... un peuple originaire de la Phénicie, région qui correspond approximativement au Liban actuel. Ils étendent leurs réseaux commerciaux, puis se lancent dans une expansion sur les rives de la mer Méditerranée. Ils fondent des cités sur Chypre, en Sicile, en Sardaigne, sur la péninsule Ibérique et en Afrique du Nord...
Carthage, la plus puissante, qui aboutit à la création d'une civilisation spécifique dite « carthaginoise » ou « punique ».
"La Troisième Guerre punique menée parles Romains... le siège de Carthage qui dure trois ans (de 149 à 146 av. J-C.), guerre conduite d'abord par deux consuls, Manilius et Censorinus, puis menée à bien par Scipion Émilien, qui en vient à bout et est surnommé pour cela « le second Africain ».
Mais oui, Scipion l'Africain... reminiscences du lycée...
"Le siège s’achève en 146 avant. J.-C. par la destruction complète de la ville après une guerre de rues particulièrement féroce et le siège final de la citadelle située sur la colline de Byrsa."
Les Numides
On est bien avant la chute de Carthage. Durant les deux derniers siècles avant notre ère, les Numides créèrent, en Afrique du Nord, un État puissant qui exista de 202 av. J.-C. à 46 av. J.-C., et qui couvrait le nord de l'actuelle Algérie débordant jusqu'à l'extrémité ouest de l'actuelle Tunisie, et à l'est de l'actuel Maroc jusqu'au Moulouya. Il avait pour capitale Cirta (l'actuelle Constantine, où fut découvert le tombeau du roi Massinissa).
NUMIDE, en latin "numidia", en grec "nomadia", ce nom évoque le pays des nomades, qui changent de pâturage.
Sédentaires ou semi-nomades, les Numides étaient répartis en différentes tribus. Au IIIe siècle avant J.-C., deux royaumes numides apparurent, celui des Massaessyles à l’ouest, entre la Mulucha (Moulouya) et Cirta (Constantine), et celui des Massyles, aux confins des territoires carthaginois.
Les guerres entre tribus étaient très fréquentes en Afrique. Les Masaesyles et les Massyles s'affrontèrent, en 203 av. J.-C. (Bataille des Grandes Plaines). On est à l'époque de la fin de la seconde guerre punique.
La Numidie a eu plusieurs rois, les plus célèbres étant Gaia, Massinissa, Micipsa, Jugurtha, Juba Ier, Juba II et Ptolémée."
Merci Internet, enfin j'ai pu apprendre quelque chose à partir de cette programmation télévisuelle.
Pour les détails de l'Histoire, c'est très bien expliqué : ICI
Roi des Numides, né vers 240 avant J.-C., mort en 148 avant J.-C., Massinissa grandit à Carthage, à laquelle son père est allié. Il combatit ainsi aux côtés des Carthaginois contre les Romains en Espagne de 211 à 206.
"Massinissa parvint à unifier la Numidie qui s'étendit alors du fleuve Moulouya à l'Ouest jusqu'à la Cyrénaïque à l'Est. Il réussit sous sa conduite à préserver l'indépendance de son royaume en jouant habilement de la rivalité régionale qui prévalait à l'époque, tout en lui garantissant une prospérité économique certaine, grâce au remarquable développement de l'agriculture et de l'élevage.
Il entreprit la construction d’un état unifié et monarchique. Massinissa était d’une trempe et d’une habileté exceptionnelle. En pleine guerre entre Rome et Carthage, il s’allia à Scipion. Il bénéficia de la victoire romaine."
"Massinissa proclamait que l’Afrique devait appartenir aux Africains, et non aux étrangers, qu’ils fussent Romains ou Phéniciens. La civilisation qui se développa dans son état s’inspirait de Carthage, de la civilisation grecque et romaine.
Les inscriptions montrent un emploi simultané de la langue punique et de la langue libyque. Sur le plan religieux, l’influence carthaginoise fut profonde. Lire : ICI
La puissance grandissante de Massinissa en Afrique inquiéta Rome, au point qu’en déclarant la guerre à Carthage en 149 av. J.-C. (troisième guerre punique), elle visait aussi Massinissa. En détruisant Carthage en 146 av. J.-C. et en créant la première colonie romaine en Afrique, Rome mettait une limite à l’extension territoriale de la Numidie et au renforcement de son pouvoir économique et politique."
La fin du royaume numide
Massinissa est mort en 148, à près de quatre-vingt-dix ans.
Jugurtha, petit-fils illégitime de Massinissa, roi des Numides (118-105), sous le règne duquel les Numides se sont alliés à Rome.
Le royaume numide fut divisé en deux parties, confiées à des rois qui furent les dociles vassaux de Rome.
L’un d’eux, Juba, qui régnait au milieu du Ier siècle sur la moitié orientale du pays, était l’ennemi personnel de César. Il prit le parti des Pompéiens réfugiés en Afrique et joignit ses forces aux leurs. La déroute des républicains d’Afrique après la bataille de Thapsus (46 avant J.-C.) lui fut fatale.
Il se suicida pour ne pas tomber aux mains de César, qui annexa son royaume à l’empire de Rome.
La Numidie romaine
Une longue œuvre de romanisation et de mise en valeur commença. La romanisation fut profonde, comme en témoignent les nombreuses ruines de villes romaines trouvées dans le pays. La fidélité au culte punique de Baal-Saturne témoigne cependant du maintien, en Numidie, des traditions religieuses préromaines.
La Numidie comme province romaine (de 46 av. J.-C. jusqu'au ve siècle) se situe sur la bordure nord de l'Algérie et l'ouest de la Tunisie modernes, bordée par la province romaine de "Maurétanie" (couvrant de nos jours l'Algérie et le Maroc) à l'ouest, la province romaine d'Afrique (est de la Tunisie et Tripolitaine modernes) à l'est, la mer Méditerranée vers le nord et le désert du Sahara vers le sud.
Le site de Tipaza
"Niché entre mer et montagne, bien abrité par le mont Fenoua qui le surplombe, le site de Tipiza fut choisi par les Phéniciens vers le VIe siècle av. J.C., afin d’y implanter un de leurs fameux comptoirs.
La ville se développa ensuite sous les rois numides pour devenir sous Juba II (25 av. J.C - 23 ap. J.C) un foyer rayonnant d’art et de culture gréco-latine. Ayant fait ses études à Rome, ce roi éclectique et bâtisseur introduisit dans son pays les normes architecturales et urbanistiques les plus évoluées : égouts, canalisations, thermes, dallage des rues et art de la mosaïque…
17 ans après son règne, le royaume numide fut annexé par Rome et Tipaza devint une colonie latine. La ville fut aussi un des grands foyers du christianisme africain. En témoignent la grande basilique, probablement construite au IVe siècle, les chapelles, le baptistère et la nécropole où fut construit, face à la mer, ce grand mausolée.
Tipaza n’est plus qu’un village mais les ruines de la cité antique témoignent de son passé glorieux."
Le site de Yann Arthus-Bertrand où j'ai piqué les images qui semblent être libres au téléchargement puisque la fonction est proposée : ICI
En tout cas, l'envie de voyager un jour en Algérie, je l'ai.
Moi, fan d'Histoire, d'Histoire antique surtout. Je ne connaissais pas les... Numides.
Oui je savais que l'Algérie etait le pays des Berbères qui ont été colonisés par les Arabes. Mais je ne savais pas ce qu'il y a eu "avant", les Numides, les Romains (ce sont eux qui ont nommé les populations de "barbares" ce qui est devenu "berbère'. J'aime bien quand j'apprends...
Alors j'ai enquêté sur les... Numides.
Mais voyons, les guerres puniques, j'ai appris ça dans mon adolescence...
Trois conflits qui opposèrent sur près d’un siècle la Rome antique en pleine expansion, et la civilisation carthaginoise dite civilisation punique.
Carthage
3 ème siècle av. J.-C., Carthage.. une cité portuaire majeure située sur la côte de l’actuelle Tunisie, fondée par les Phéniciens à la fin du 9 ème siècle, commerce florissant.
Les Phéniciens... un peuple originaire de la Phénicie, région qui correspond approximativement au Liban actuel. Ils étendent leurs réseaux commerciaux, puis se lancent dans une expansion sur les rives de la mer Méditerranée. Ils fondent des cités sur Chypre, en Sicile, en Sardaigne, sur la péninsule Ibérique et en Afrique du Nord...
Carthage, la plus puissante, qui aboutit à la création d'une civilisation spécifique dite « carthaginoise » ou « punique ».
"La Troisième Guerre punique menée parles Romains... le siège de Carthage qui dure trois ans (de 149 à 146 av. J-C.), guerre conduite d'abord par deux consuls, Manilius et Censorinus, puis menée à bien par Scipion Émilien, qui en vient à bout et est surnommé pour cela « le second Africain ».
Mais oui, Scipion l'Africain... reminiscences du lycée...
"Le siège s’achève en 146 avant. J.-C. par la destruction complète de la ville après une guerre de rues particulièrement féroce et le siège final de la citadelle située sur la colline de Byrsa."
Les Numides
On est bien avant la chute de Carthage. Durant les deux derniers siècles avant notre ère, les Numides créèrent, en Afrique du Nord, un État puissant qui exista de 202 av. J.-C. à 46 av. J.-C., et qui couvrait le nord de l'actuelle Algérie débordant jusqu'à l'extrémité ouest de l'actuelle Tunisie, et à l'est de l'actuel Maroc jusqu'au Moulouya. Il avait pour capitale Cirta (l'actuelle Constantine, où fut découvert le tombeau du roi Massinissa).
Sédentaires ou semi-nomades, les Numides étaient répartis en différentes tribus. Au IIIe siècle avant J.-C., deux royaumes numides apparurent, celui des Massaessyles à l’ouest, entre la Mulucha (Moulouya) et Cirta (Constantine), et celui des Massyles, aux confins des territoires carthaginois.
Les guerres entre tribus étaient très fréquentes en Afrique. Les Masaesyles et les Massyles s'affrontèrent, en 203 av. J.-C. (Bataille des Grandes Plaines). On est à l'époque de la fin de la seconde guerre punique.
La Numidie a eu plusieurs rois, les plus célèbres étant Gaia, Massinissa, Micipsa, Jugurtha, Juba Ier, Juba II et Ptolémée."
Merci Internet, enfin j'ai pu apprendre quelque chose à partir de cette programmation télévisuelle.
Pour les détails de l'Histoire, c'est très bien expliqué : ICI
Massinissa l'unificateur du royaume numide
Roi des Numides, né vers 240 avant J.-C., mort en 148 avant J.-C., Massinissa grandit à Carthage, à laquelle son père est allié. Il combatit ainsi aux côtés des Carthaginois contre les Romains en Espagne de 211 à 206.
"Massinissa parvint à unifier la Numidie qui s'étendit alors du fleuve Moulouya à l'Ouest jusqu'à la Cyrénaïque à l'Est. Il réussit sous sa conduite à préserver l'indépendance de son royaume en jouant habilement de la rivalité régionale qui prévalait à l'époque, tout en lui garantissant une prospérité économique certaine, grâce au remarquable développement de l'agriculture et de l'élevage.
Il entreprit la construction d’un état unifié et monarchique. Massinissa était d’une trempe et d’une habileté exceptionnelle. En pleine guerre entre Rome et Carthage, il s’allia à Scipion. Il bénéficia de la victoire romaine."
"Massinissa proclamait que l’Afrique devait appartenir aux Africains, et non aux étrangers, qu’ils fussent Romains ou Phéniciens. La civilisation qui se développa dans son état s’inspirait de Carthage, de la civilisation grecque et romaine.
Les inscriptions montrent un emploi simultané de la langue punique et de la langue libyque. Sur le plan religieux, l’influence carthaginoise fut profonde. Lire : ICI
La puissance grandissante de Massinissa en Afrique inquiéta Rome, au point qu’en déclarant la guerre à Carthage en 149 av. J.-C. (troisième guerre punique), elle visait aussi Massinissa. En détruisant Carthage en 146 av. J.-C. et en créant la première colonie romaine en Afrique, Rome mettait une limite à l’extension territoriale de la Numidie et au renforcement de son pouvoir économique et politique."
En orange clair la Maurétanie En orange foncé la Numidie unifiée sous Massinissa En vert les territoires carthaginois qui passent aux Romains |
La fin du royaume numide
Massinissa est mort en 148, à près de quatre-vingt-dix ans.
Jugurtha, petit-fils illégitime de Massinissa, roi des Numides (118-105), sous le règne duquel les Numides se sont alliés à Rome.
Le royaume numide fut divisé en deux parties, confiées à des rois qui furent les dociles vassaux de Rome.
L’un d’eux, Juba, qui régnait au milieu du Ier siècle sur la moitié orientale du pays, était l’ennemi personnel de César. Il prit le parti des Pompéiens réfugiés en Afrique et joignit ses forces aux leurs. La déroute des républicains d’Afrique après la bataille de Thapsus (46 avant J.-C.) lui fut fatale.
Il se suicida pour ne pas tomber aux mains de César, qui annexa son royaume à l’empire de Rome.
En vert clair la province romaine En vert foncé la région sittienne (Sittius) En beige la Maurétanie de Juba II et de Ptolémée |
Cartes extraites du site :
"Niché entre mer et montagne, bien abrité par le mont Fenoua qui le surplombe, le site de Tipiza fut choisi par les Phéniciens vers le VIe siècle av. J.C., afin d’y implanter un de leurs fameux comptoirs.
La ville se développa ensuite sous les rois numides pour devenir sous Juba II (25 av. J.C - 23 ap. J.C) un foyer rayonnant d’art et de culture gréco-latine. Ayant fait ses études à Rome, ce roi éclectique et bâtisseur introduisit dans son pays les normes architecturales et urbanistiques les plus évoluées : égouts, canalisations, thermes, dallage des rues et art de la mosaïque…
17 ans après son règne, le royaume numide fut annexé par Rome et Tipaza devint une colonie latine. La ville fut aussi un des grands foyers du christianisme africain. En témoignent la grande basilique, probablement construite au IVe siècle, les chapelles, le baptistère et la nécropole où fut construit, face à la mer, ce grand mausolée.
Tipaza n’est plus qu’un village mais les ruines de la cité antique témoignent de son passé glorieux."
Yann Arthus-Bertrand
Le site de Yann Arthus-Bertrand où j'ai piqué les images qui semblent être libres au téléchargement puisque la fonction est proposée : ICI
En tout cas, l'envie de voyager un jour en Algérie, je l'ai.
Laissez-moi un commentaire ici - Post a comment
Pensez à signer votre message de votre prénom pour que je sache qui m'a écrit.
TOUS LES COMMENTAIRES SONT MODÉRÉS.
Ils sont lus avant d'être approuvés et publiés.
Toutes publicités, auto-promotion, ou contenus n’ayant aucun rapport avec mon blog ne seront pas publiés.
TOUTE PUBLICITÉ SERA EFFACÉE ET SIGNALÉE COMME SPAM.
ADVERTISEMENTS WILL BE DELETED IMMEDIATELY AND REPORTED AS SPAM.