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LES THÉMATIQUES DE CE BLOG
Je parlerai de ma ville, de mes voyages, de musiques, de films, de l'actualité, de tout ce qui m'interpelle

Quand j'ai créé mon premier blog je m'étais inspirée de la définition du mot "Blog", à l'origine "Weblog" contraction de Web et de Log. Le mot "Log" a désigné au départ les journaux de bord de la marine et de l'aviation américaine, et le "Web", c'est cette invention qui a changé notre quotidien à la fin du 20e siècle ! Le blog littéralement c'est donc un carnet de bord tenu et dévoilé en ligne, un mot construit pour désigner les premiers sites du genre aux Etats-Unis à la fin des années 90.

Mon blog... Un regard très personnel, un journal où je publierai des billets d'humeur à propos des sujets les plus divers.

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mardi 19 juin 2012

1967-1968 LE C.E.G.A : CENTRE d'ÉTUDES GÉNÉRALES AUDIOVISUELLES DE l'I.D.H.E.C.

1967 -1968 : La fac de Nanterre et le C.E.G.A.

Que sont devenus mes copains de cette époque ?

Il y a longtemps que je voulais raconter cette année d'études, que j'ai passée à l'université de Nanterre, en 1967-1968. 

A la fin du Lycée, en 1967, après mon bac, je décide d'un métier : être script-girl à la télévision. Pour cela, comme je voulais un diplôme, et ne pas faire mes classes sur le tas, il me faut intégrer la grande école de cinéma de l'époque, l'IDHEC.

L'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) était une école française de cinéma, basée à Paris, qui  L'IDHEC dispensait un enseignement spécialisé dans les métiers du cinéma (réalisation-production-régie, prise de vues, montage-script, son, architecture-décoration, etc.) qui s'étendait sur un cycle de trois ans. 

L'IDHEC avait un batiment officiel, au 92 Champs Elysées

Et il y avait un concours d'entrée très serré, comme dans toutes les grandes écoles supérieures, 15 places, quelque chose comme ça.

Autrefois, pour se préparer au concours d'entrée à l'IDHEC, il existait une classe préparatoire, au lycée Voltaire. Mais à la rentrée 1967, chambardement, cette classe émigre vers la toute neuve Université de Nanterre... toute neuve et encore sous les chantiers !

Le RER, ça n'existait pas encore. Il fallait aller en métro à la Gare St Lazarre pour prendre un train vers Nanterre, puis marcher à pied.

En 1967, Daniel Cohn-Bendit est étudiant en sociologie à la faculté de Nanterre ... mais je ne l'ai jamais croisé.

Cette extension de IDHEC à Nanterre, le CEGA (Centre d'Etudes Générales Audiovisuelles) était une section préparatoire au concours de l'IDHEC.

Cela se passe entre 1967 et 1968. C'est le grand bonheur. Je découvre enfin des études qui me passionnent. Apprendre ce dont on rêve vraiment d'apprendre. 

Nous faisions de la photo, du cinéma, nous apprenions à analyser les images, les musiques.

On avait des cours magistraux sur le western.

Et Jean-Pierre Melville nous enseignait l'écriture des scénarios.


Jean-Pierre Melville
Et nous étions une sacrée bande d'amis 

Tous, on voulait réussir dans nos futurs métiers, script-girls ou réalisateurs.

On avait des cours magistraux, mais nous devions aussi préparer un dossier très concret pour le concours. 

J'avais réalisé un petit film, j'avais un copain, Philippe Grivel, qui composait des musiques. Il habitait à Chatou-Croissy. Et il m'écrivit la musique du film. Je crois qu'il est deven u aujourd'hui ingénieur du son, monteur son, auteur de la musique.

La seule qui s'est fait un nom, c'est Dan Loustallot.

Elle a été l'une des premières femmes cameraman d'actualités de la télévision qui allait au front. Elle était sur France 2 je crois.

A l'époque, je me souviens de ses anneaux, qu'elle portait en boucle d'oreilles, et de grands cheveux blonds bouclés.

  
Et ça cest moi quand j'avais 20 ans.
Rassurez vous je n'ai que que très peu fumé.
Ça c'était pour la photo.



On a tous plus de 60 ans aujourd'hui...

Je n'ai jamais plus entendu parler des autres de notre bande.
Que sont devenus les autres ? François Arnauld, Jean-Michel Houlbert, Philippe Grivel, Dan Loustallot, Anne Kripounoff...  
Et, moi, j'ai eu un petit nom de réalisatrice à Radio France....

Mars 1968 - Premiers pas sur les plateaux de télévision 
Avec les plus grands

Pour constituer ce dossier de concours, il nous faut faire aussi des stages. Je réussis à me faire accepter dans un stage dit "d'observation" à l'ORTF.

C'est le grand bonheur. Je suis super bien accueillie par les équipes.

Je suis dans les studios des Buttes Chaumont, sur les plateaux de Dim Dam Dom, l'émisison de Maritie et Gilbert Carpentier.
Dim Dam Dom c'était une émission de variété destinée au public féminin, créée par Daisy de Galard avec la collaboration de Michel Polac, Marc Gilbert et Peter Knapp.

Elle a existé du 7 mars 1965 jusqu'en 1970, sur la deuxième chaîne de l'ORTF.  Ça voulait dire "Dim" pour dimanche, "Dam" pour dames et "Dom" les hommes.

C'était l'émission phare des artistes en vogue dans un décor aux couleurs seventies.

Je suis stagiaire script aux côtés de Jacqueline Itkiss, de Marion Sarraut, et du réalisateur Christian Gion.

Je cotoye mes idoles yéyé, France Gall, Marie Laforêt, Joe Dassin, Mireille Darc, Françoise Hardy, Claude Jade. Et je les photographie.




14 Avril 1968 - Vidéo YouTube


Je me souviens d'André Diot, le directeur de la photographie, un grand directeur de la photographie, il s’est vu décerner deux Molières au moins. Il était sur tous ces enregistrements, et il m'avait entrainée à travailler avec... Jean-Claude Averty, le plus fou et le plus innovateur de tous les réalisateurs de la TV par ses techniques d'incrustation vidéo.  

Michel Piccoli
Je travaille aussi sur des dramatiques, aux côtés de Maurice Dugowson. Je dis bien "je travaille", car Maurice, avait besoin d'une figurante dans sa dramatique. Ça s'appelait s'appelait "La femme nue", d'après la pièce de Henry Bataille.

Costumée, j'ouvre la porte à... Michel Piccoli, en compagnie de qui je déjeunais à la cantine des Buttes

Images d'Internet

Maurice Dugowson, qui habitait pas très loin de chez moi, dans le 14 ème... me ramenait en voiture, et nous discutions beaucoup. J'en ai un grand souvenir. Il est décédé en 1999.

J'ai aussi passé un temps sur les plateaux de Raul Sangla. Cela se passait au 13/15 rue Cognac Jay, tous les dimanches. Je me retrouvais aux côtés de Jacques Higelin, de Marie Laforêt, de Gérard Klein. Nous déjeunions tous ensemble. C'était une super ambiance.

Gérard Klein
Marie Laforêt
Raul Sangla

Mai 1968

Cette année-là, je n'ai pas passé le concours à l'IDHEC comme prévu. La révolution de Mai 68 arriva. Je ne me suis pas sentie touchée par les événements parce qu'à cette époque je ne me sentais pas concernée par la politique, j'étais très gamine. Et comme il n'y avait plus de fac, et plus de transports, je suis simplement restée à la maison.

Le concours d'entrée du printemps 1968, qui avait été bloqué par les élèves en Mai 68, est repoussé. Le concours a eu lieu en janvier 1969. Le concours eut lieu sous la forme de deux énormes stages de trois jours, au FIAP, de 100 personnes chacun. 

On est resté en internat trois jours pour passer les épreuves. 

J'ai raté le concours d'entrée à l'IDHEC.

Pas brillantes mes notes ! 


Rémy Tessonneau était le patron de l'IDHEC à cette époque là.

L'IDHEC

"L'IDHEC fut fondé en 1943 par Marcel L'Herbier et le compositeur Yves Baudrier qui y enseigna de 1945 à 1965. En 1986, elle a connu une fusion/absorption avec la Fondation européenne pour les métiers de l'image et du son (Fémis) qui lui a succédé, devenue aujourd'hui l'École nationale supérieure des métiers de l’image et du son.

L'IDHEC dispensait un enseignement spécialisé dans les métiers du cinéma (réalisation, prise de vue, montage, etc.) qui s'étendait sur un cycle de trois ans. Louis Daquin en fut directeur des études de 1970 à 1977.

En 1967, l'IDHEC et la Faculté de Nanterre montent ensemble le Centre d'Études Générales Audiovisuelles : C.E.G.A de L'IDHEC, qui tentait un enseignement universitaire et non professionnel du Cinéma et de la Télévision. Il n'y eut qu'une seule promotion de diplômés du C.E.G.A de l'IDHEC, pour cause de "mai 1968"."

J'ai été diplômée du C.E.G.A. mais je ne suis pas rentrée à l'DHEC ! 

"De 1944 à 1985, l'IDHEC a vu passer 41 promotions et formé 1439 professionnels du cinéma, 873 français et 566 étrangers.

Anciens élèves

En 42 ans, de nombreux cinéastes sont sortis de l'IDHEC parmi lesquels, par ordre chronologique :

Alain Resnais, Claude Sautet, Pierre Tchernia, René Vautier, Jacques Rozier, Jean-Christophe Averty, Ange Casta, Robert Enrico, Alain Cavalier, Philippe Collin, Louis Malle, Michel Mitrani, Yann Le Masson, Maurice Failevic, Christian de Chalonge, Costa-Gavras, Johan van der Keuken, Pierre Koralnik, Andrzej Żuławski, François Weyergans, Yves Boisset, Daniel Karlin, Jacques Kebadian, Claude Miller, Abdelmajid R'chich1, Theo Angelopoulos, Jean-Jacques Annaud, Bernard Stora, Volker Schlöndorff, Alain Corneau, Jacques Fansten, Bertrand van Effenterre, André Téchiné, Patrice Leconte, Claire Denis, Georges Bensoussan, Jean-Michel Carré, Denis Gheerbrant, Henry Colomer, Maroun Bagdadi, François Dupeyron, Michaëla Watteaux, Mario Barroso, Alfonso Gumucio Dagron (en), Arthur Joffé, Emilio Pacull, Jean-Marc Seban, Pierre-Oscar Lévy, François Margolin, Françoise Romand, Simone Bitton, Dominique Cabrera, Gérard Krawczyk, Christophe Gans, Claire Devers, Arnaud Desplechin, Radu Mihaileanu, Pascale Ferran, Eric Rochant, Pierre Trividic, Dai Sijie, Laurent Cantet, Lucile Hadzihalilovic, Thomas Bardinet, Dominik Moll, François Luciani, Mariana Otero, Rithy Panh, Roland Portiche...

Certains anciens élèves ont choisi une autre carrière :

Chef-opérateurs : Sacha Vierny, Ghislain Cloquet, Pierre-William Glenn, Nurith Aviv, Dominique Chapuis, Dominique Le Rigoleur, Caroline Champetier, Agnès Godard

Monteurs : Henri Colpi, Henri Lanoë, Françoise Collin, Christiane Lack, Luc Barnier

Décorateurs : Bernard Evein, Jacques Saulnier

Scénariste : Guy-Patrick Sainderichin

D'autres encore :

Écrivains : François Billetdoux, Jean Vautrin

Théoriciens ou journalistes : Noël Burch, Claude-Jean Philippe, Maurice Ronai

Producteurs : Marin Karmitz, Richard Copans

Auteur de BD : Nikita Mandryka

Compositeur : Jean-Jacques Birgé


De l'IDHEC à la FEMIS

L'IDHEC s'installe en janvier 1974 à Bry-sur-Marne, dans les locaux de l'INA), décline peu à peu, faute d'argent.

En 1986 l'IDHEC a connu une fusion/absorption avec La Fémis 1986 (Fondation européenne des métiers de l'image et du son) qui lui a succédé, devenue aujourd'hui l'École nationale supérieure des métiers de l’image et du son. 

L'IDHEC disparaît donc officiellement le 24 mars 1988.

Puis lENMIS en 1998. (École nationale supérieure des métiers de l'image et du son) qui utilise souvent pour se désigner l'appellation La Fémis 2, (2000).

C'est un établissement public d'enseignement supérieur français, relevant de la tutelle du ministère de la Culture et du CNC, qui délivre un enseignement technique et artistique destiné à former des professionnels des métiers de l'audiovisuel et du cinéma."

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