Vasco de Gama est mort le 24 décembre 1524 à Cochin, lors de son deuxième voyage en Inde (son corps fut ramené au Portugal en 1538 et est enterré aujourd'hui sous la cathédrale de Belem).
En 1498, six ans après la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, Vasco de Gama a été le premier Européen à trouver la route de l'Inde en contournant l'Afrique. Il a fait deux autres voyages en Inde, et a été nommé comme vice-roi portugais en Inde en 1524.
Tombe de Vasco de Gama Lisbonne - monastère des Jeronimos |
A cette époque, le Portugal s'est imposé comme l'un des pays maritimes les plus puissantes d'Europe.
Réputé pour la fermeté de son caractère et sa science de la navigation, Vasco de Gama se voit confier en 1497 par le roi du Portugal Manuel Ier, au pouvoir depuis 1495, la direction d'une importante expédition maritime qui doit consacrer le triomphe des entreprises portugaises entamé au début du xve siècle. Sa mission est de trouver une route commerciale directe vers l'Inde.
Il s'agit d'ouvrir la route directe vers les terres productrices d'épices, afin de fournir d'inépuisables ressources au royaume lusitanien.
Cette expédition succède à de nombreuses autres entreprises depuis la prise de Ceuta, en 1415, et durant la lente descente des côtes d'Afrique, qui a enfin permis à Bartolomeu Dias de franchir le cap des Tempêtes (aujourd'hui cap de Bonne-Espérance) en 1487.
Les grandes découvertes des navigateurs portugais
Henri le Navigateur
Une grande partie de cet héritage est dû à Henri le Navigateur, qui, basé dans la région sud du pays, avait réuni une équipe de cartographes, géographes compétents et les navigateurs.
Il envoya des navires pour explorer la côte ouest de l'Afrique afin d'étendre l'influence du commerce du Portugal. Il avait également pensé qu'il pouvait former une alliance avec Prester John, ce patriarche chrétien et roi, issu d'une légende populaire en Europe du 12e au 17e siècles, qui aurait régné sur un empire chrétien perdu au milieu des musulmans et des païens quelque part en Afrique ou en l'Orient. |
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Henri le Navigateur n'a jamais localisé Prester John, mais son impact sur le commerce portugais au long de la côte Est de l'Afrique au cours de ses 40 années de travail exploratoire a été indéniable.
Pourtant, malgré tout son travail, la partie sud de l'Afrique - ce qui se trouvait à l'est restait enveloppée de mystère.
En 1487, une percée importante a été faite lorsque Bartolomeu Dias qui a découvert la pointe sud de l'Afrique et atteint le cap de Bonne-Espérance. Pour la première fois, l'Atlantique et l'océan Indien ont été connectés.
Ce voyage a suscité un regain d'intérêt dans la recherche d'une route commerciale vers l'Inde. Christophe Colomb avait recherché la route de l'Orient par l'ouest. Mais au retour de son deuxième voyage son retour, en juin 1496, il apparaît que les terres découvertes ne ressemblent guère à celles de l'Asie du Sud-Est.
Vers le sud et l'est, le Portugal peut espérer d'immenses profits en soustrayant aux Arabes le trafic des épices dans les échanges commerciaux de l'océan Indien. Les rapports d'un agent portugais, Pêro da Covilha, viennent d'ailleurs de préciser toute l'activité qui règne sur les rives de cette mer lointaine.
"Dans l'antiquité, en Mésopotamie, les Assyriens et les Babyloniens utilisaient déjà des épices dans la nourriture, en médecine et en parfumerie. Le commerce des épices était alors comparable en importance à celui de l'or et des pierres précieuses. Les égyptiens se servaient aussi des épices pour embaumer leurs morts et confectionner des parfums et onguents.
Ce sont les marchands arabes qui, les premiers, ont rapporté des épices de Chine et d'Inde vers l'occident. Alliés aux vénitiens, ils bâtissent une puissante marine qui leur assure un rôle influent en Méditerranée.
A partir du xvème siècle, les navigateurs portugais, à la suite de Vasco de Gama franchissent le cap de bonne espérance et se lancent pour eux-mêmes dans ce fructueux commerce.
La route des épices est alors contrôlée à l'est par les Arabes, et au sud par les Portugais. Christophe Colomb convainc la couronne d'Espagne de tenter sa chance par l'ouest. Et bien qu'ils n'arrivèrent pas aux Indes, ils découvrirent l'Amérique, un autre continent riche en épices.
Au XVIIème siècle, c'est au tour des marchands hollandais et anglais de se lancer dans le commerce des épices en créant des compagnies et des comptoirs sur les côtes asiatiques.
en 1654, les français s'installent aux Indes avec la création par Colbert de la compagnie des Indes orientales. Plus tard, ils développent la culture des épices dans leurs colonies de la mer des Antilles (Guadeloupe Martinique) et de l'océan indien (Madagascar Maurice)
A la fin, du XVIIIème siècle, les anglais dominent le marché des épices, alors que leurs cours sont en baisse.
Au XIX siècle, la culture des épices s'est très étendue. L'Indonésie reste un fournisseur important, mais elle est supplantée sur le marché international par l' Amérique latine.
De nos jours, les épices sont devenues de banals ingrédients de l'art culinaire (cuisine). Aujourd'hui en France, l'épice la plus consommée est le poivre, suivi par le gingembre, le safran, le curcuma, le girofle et la vanille ".
Extrait de : http://www.clg-vigny-courbevoie.ac-versailles.fr/entree/college/Histoire/site%205F/marine%20vasco.html
À la fin des années 1490, le roi Manuel, n'était pas le seul à penser à des opportunités commerciales vers l'Est. En fait, son élan pour trouver une route était alimenté plus encore par une quête de conquérir l'islam et de s'établir comme le roi de Jérusalem, que par le désir d'assurer des enjeux commerciaux plus lucratifs pour son pays. |
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1 ère expédition
Parti du Portugal le 8 juillet 1497, avec quatre navires, Vasco de Gama s'engage d'emblée dans la bonne voie en osant, au-delà du Cap-Vert, faire route en plein océan vers le sud, pour profiter des vents dominants le long de la côte de l'Afrique, les alizés, et éviter les calmes équatoriaux du golfe de Guinée.
Au moment d'embarquer pour sa grande expédition, en juillet 1497, Vasco de Gama disposait de quatre navires, dont la construction fut particulièrement soignée. Ceux-ci en effet emportaient des pièces de rechange pouvant être utilisées indifféremment sur chacun d'entre eux, ce qui constituait une innovation remarquable.
Le chef de l'expédition embarqua sur le São Gabriel, qui jaugeait 120 tonneaux ; son frère Paulo commandait le São Rafael (100 tonneaux). Si la capacité du Berrio n'était que de 50 tonneaux, celle du navire de charge – pour les approvisionnements de l'aller – atteignait 200 tonneaux. Les équipages auraient compté 170 personnes (320 selon d'autres sources), dont de nombreux aventuriers. C'est à eux que furent réservées les missions périlleuses.
Son choix de direction était une riposte envers Christophe Colomb, qui, lui, avaient cru qu'il avait trouvé une route vers l'Inde en naviguant à l'est.
Au moment d'embarquer pour sa grande expédition, en juillet 1497, Vasco de Gama disposait de quatre navires, dont la construction fut particulièrement soignée. Ceux-ci en effet emportaient des pièces de rechange pouvant être utilisées indifféremment sur chacun d'entre eux, ce qui constituait une innovation remarquable.
Le chef de l'expédition embarqua sur le São Gabriel, qui jaugeait 120 tonneaux ; son frère Paulo commandait le São Rafael (100 tonneaux). Si la capacité du Berrio n'était que de 50 tonneaux, celle du navire de charge – pour les approvisionnements de l'aller – atteignait 200 tonneaux. Les équipages auraient compté 170 personnes (320 selon d'autres sources), dont de nombreux aventuriers. C'est à eux que furent réservées les missions périlleuses.
Son choix de direction était une riposte envers Christophe Colomb, qui, lui, avaient cru qu'il avait trouvé une route vers l'Inde en naviguant à l'est.
Au prix d'un formidable détour, il retrouve les grands vents d'ouest qui le ramènent près de l'extrémité sud de l'Afrique le 4 novembre 1497.
Le 22 novembre, après une terrible tempête qui provoque une ébauche de mutinerie, le cap de Bonne-Espérance est franchi. et commence à faire son chemin jusqu'à la côte orientale de l'Afrique, vers les eaux inexplorées de l'océan Indien.
Le Mozambique - mars 1498
Fin Janvier 1498, alors que la flotte approchait de ce qui est maintenant le Mozambique, de nombreux membres de l'équipage étaient malades de scorbut, forçant l'expédition à s'arrêter pendant près d'un mois, pour le repos et les réparations, à l'embouchure de l'un des bras du Zambèze, dans un pays où certains autochtones comprennent un peu l'arabe : le voyage de pure découverte est terminé. On entre dans les régions décrites par Pêro da Covilha.
Au début de Mars de 1498, les navires sont ancrés dans un port du Mozambique, une cité-musulmane dominée par les commerçants musulmans. Les habitants commercent, par l'intermédiaire des Arabes, avec l'Inde. Des musulmans et le souverain du lieu viennent visiter les navires. D'abord amicaux, les rapports se détériorent rapidement et des escarmouches se produisent : les commerçants locaux comprennent très vite que les nouveaux venus risquent de bouleverser l'ordre des choses.
Le Mozambique - mars 1498
Fin Janvier 1498, alors que la flotte approchait de ce qui est maintenant le Mozambique, de nombreux membres de l'équipage étaient malades de scorbut, forçant l'expédition à s'arrêter pendant près d'un mois, pour le repos et les réparations, à l'embouchure de l'un des bras du Zambèze, dans un pays où certains autochtones comprennent un peu l'arabe : le voyage de pure découverte est terminé. On entre dans les régions décrites par Pêro da Covilha.
Au début de Mars de 1498, les navires sont ancrés dans un port du Mozambique, une cité-musulmane dominée par les commerçants musulmans. Les habitants commercent, par l'intermédiaire des Arabes, avec l'Inde. Des musulmans et le souverain du lieu viennent visiter les navires. D'abord amicaux, les rapports se détériorent rapidement et des escarmouches se produisent : les commerçants locaux comprennent très vite que les nouveaux venus risquent de bouleverser l'ordre des choses.
Au début Avril, la flotte atteint ce qui est maintenant le Kenya. A Mombasa, le 7 avril, l'accueil du souverain est amical. Mais la "question" infligée par les Portugais à des otages révèle qu'un guet-apens se prépare et il faut repartir rapidement.
C'est le roi Melinde de Mozambique (aujourd'hui Malindi) qui offrit à Vasco de Gama des pilotes arabes qui connaissaient parfaitement la route des Indes, car depuis huit siècles c'étaient eux qui monopolisaient le commerce des épices entre l'Afrique et la côte Malabar.
Le sultan en place se résout à faire bon accueil à Vasco de Gama, qui rend ses otages musulmans et obtient qu'on lui prête, pour la dernière partie de son voyage, un pilote, nommé Malemo Cana.
Ce dernier est peut-être Ahmad ibn Madjid, l'un des navigateurs les plus réputés de son temps. En tout cas, il révèle à Vasco de Gama la science nautique des marins arabes de l'océan Indien.
Le sultan en place se résout à faire bon accueil à Vasco de Gama, qui rend ses otages musulmans et obtient qu'on lui prête, pour la dernière partie de son voyage, un pilote, nommé Malemo Cana.
Ce dernier est peut-être Ahmad ibn Madjid, l'un des navigateurs les plus réputés de son temps. En tout cas, il révèle à Vasco de Gama la science nautique des marins arabes de l'océan Indien.
En Inde - Calicut en 1498
Le sultan en place se résout à faire bon accueil à Vasco de Gama, qui rend ses otages musulmans et obtient qu'on lui prête, pour la dernière partie de son voyage, un pilote, nommé Malemo Cana.
Puis les navires mettent les voiles sur une navigation de 23 jours qui leur faire traverser l'océan Indien. |
En Inde - Calicut en 1498
Au terme de vingt-trois jours de mer, les Portugais jettent l'ancre à deux lieues au nord de Calicut (aujourd'hui Kozhicode), le 20 mai 1498.
Mais par ignorance de la région, ainsi que sa certitude que les résidents étaient des chrétiens, ont conduit à une certaine confusion. Pourtant, le souverain local hindou accueillit Vasco de Gama et ses hommes, et l'équipage a fini par rester à Calicut pendant trois mois.
Vasco de Gama feint de croire que les cultes hindous à la déesse Krishna sont d'essence chrétienne et, par ses prosternations, se démarque des commerçants musulmans : il fait naître ainsi pour les autorités locales l'idée de profiter d'une concurrence nouvelle chez les clients étrangers.
Mais tout le monde n'a pas accepté leur présence, en particulier les commerçants musulmans qui n'avaient manifestement pas l'intention de renoncer à leurs avantages commerciaux. Finalement, da Gama et son équipage ont été forcés de troquer afin d'assurer suffisamment.
Après de longues négociations, les Portugais obtiennent le droit de commercer librement à Calicut.
Mais tout le monde n'a pas accepté leur présence, en particulier les commerçants musulmans qui n'avaient manifestement pas l'intention de renoncer à leurs avantages commerciaux. Finalement, da Gama et son équipage ont été forcés de troquer afin d'assurer suffisamment.
Après de longues négociations, les Portugais obtiennent le droit de commercer librement à Calicut.
"L'ouverture de cette nouvelle route n'est pas tant d'une grande importance maritime, car le cap de Bonne Espérance avait déjà été doublé dix ans auparavant. Son unique intérêt est qu'elle brise le monopole que les Arabes avaient du commerce avec l'Inde et établit le premier contact direct entre l'Europe et l'Inde depuis Alexandre le Grand ".
Retour vers le Portugal
Ils repartent de Calicut le 29 août 1498. Date qui ne pouvait pas pu être pire : son départ a coïncidé avec le début de la mousson.
Après une fructueuse escale à Cannanore, les vents ne permettent pas encore de traverser l'océan. On radoube les navires à l'île d'Angediva (aujourd'hui Anjidiv, en face de Karwar) et une attaque d'un chef local est repoussée.
Le départ vers l'Afrique a lieu le 15 octobre. Melinde n'est atteint que le 7 janvier 1499.
Au début de 1499, les équipages sont victimes du scorbut, l'expédition n'allait compter que cinquante-cinq survivants). Dans un effort pour économiser sa flotte, de Gama ordonné qu'un de ses navires soit brûlé. Le São Rafael est détruit. Les bateaux restant sont le São Gabriel et le Berrio.
Le 20 mars, la flotte entre dans l'Atlantique. Vasco de Gama, retardé par la mort de son frère, aux Açores, n'est de retour au Portugal qu'à la fin d'août 1499, après Nicolau Coelho, commandant de l'un des navires, arrivé, lui, dès le 10 juillet 1499.
En tout, le premier voyage de Gama couvert près de 24.000 miles en près de deux ans, et seulement 54 des 170 membres originaux de l'équipage a survécu.
Enfin, le 20 Février, 1503, da Gama et son équipage ont commencé à rentrer chez eux. Ils ont atteint le Portugal le 11 Octobre de cette année. Le voyage avait duré plus de deux ans.
A son arrivée, Manuel le reçut avec la plus grande magnificence. De nombreuses fêtes furent célébrées et le roi fit aussitôt armer une nouvelle escadre, beaucoup plus importante, qu'il confia à Pedro Alvares Cabral et dont le but était de prendre possession des terres et du monopole commercial par la force. Celle-ci partit entre mars 1500 et juillet 1501 et confirma la nécessité d'user de la force pour s'implanter.
Les autres expéditions du Portugal
Pedro Álvares Cabral
Dans un effort pour sécuriser la route du commerce avec l'Inde et usurper le commerce aux musulmans, le Portugal a envoyé une autre équipe de navires, dirigée par Pedro Álvares Cabral. L'équipage a atteint l'Inde en seulement six mois, Le voyage a subi un échange de tirs avec les marchands musulmans, dans lequel 600 hommes de l'équipage de Cabral ont été tués par les navires de charge musulmans.
Plus important pour son pays d'origine... Cabral établit le premier poste de traite portugaise en Inde.
Il put ainsi fonder le premier comptoir portugais en Asie. La confrontation qui s'ensuivit entre l'Europe marchande et la présence arabe est un fait majeur de l'Histoire.
Le Portugal entreprend dès lors d'exploiter les route nouvelles.
À l'expédition de Pedro Álvares Cabral, qui atteint les côtes du Brésil en 1500, succède en 1501 celle de João da Nova, qui découvre l'île de l'Ascension et Sainte-Hélène.
La 2 ème expédition de Vasco de Gama
Vasco de Gama lui-même repart à la tête de 23 navires en février 1502, ce qui lui permit de soumettre les royaumes de la côte orientale de l'Afrique.
Dix des navires étaient directement sous son commandement, son oncle et le neveu barraient les autres.
Dans le sillage du succès et de batailles de Cabral, le roi charge da Gama de sécuriser davantage la domination du Portugal dans la région.
Désormais il avançait en semant la terreur, brûlant notamment un navire égyptien avec son équipage. Arrivé en Inde, il effraya le zamorin qui pourtant concédait l'établissement d'un comptoir, en cannonant la ville et en organisant un blocus.
Il commence par s'emparer des bases de Quiloa (Kilwa) et de Sofala, premières bases portugaises du futur Mozambique, et écarte ses rivaux arabes par la terreur : un navire égyptien est incendié avec tout son équipage, y compris les femmes et les enfants.
Aux Indes, il impose la domination portugaise avec la même rigueur, fait bombarder Calicut pendant trois jours, et fonde à Cochin le premier comptoir portugais d'Asie.
Finalement il rentra à Lisbonne en décembre 1503 en laissant une présence portugaise sous le commandement de Vicente Sodré.
Dix des navires étaient directement sous son commandement, son oncle et le neveu barraient les autres.
Dans le sillage du succès et de batailles de Cabral, le roi charge da Gama de sécuriser davantage la domination du Portugal dans la région.
Désormais il avançait en semant la terreur, brûlant notamment un navire égyptien avec son équipage. Arrivé en Inde, il effraya le zamorin qui pourtant concédait l'établissement d'un comptoir, en cannonant la ville et en organisant un blocus.
Il commence par s'emparer des bases de Quiloa (Kilwa) et de Sofala, premières bases portugaises du futur Mozambique, et écarte ses rivaux arabes par la terreur : un navire égyptien est incendié avec tout son équipage, y compris les femmes et les enfants.
Aux Indes, il impose la domination portugaise avec la même rigueur, fait bombarder Calicut pendant trois jours, et fonde à Cochin le premier comptoir portugais d'Asie.
Finalement il rentra à Lisbonne en décembre 1503 en laissant une présence portugaise sous le commandement de Vicente Sodré.
PAR FRÉDÉRIC LEWINO ET GWENDOLINE DOS SANTOS
Le Point - Publié le 02/10/2012
"3 octobre 1502. Vasco de Gama fait brûler vifs des femmes et des enfants musulmans revenant de la Mecque. C'est l'une des pages les plus sombres de la découverte des Indes par le Portugal."
Par vengeance, le navigateur incendie le navire de riches pèlerins de Calicut, en Inde, au lieu de réclamer une rançon.
Lors de sa deuxième expédition dans l'océan Indien, à la tête de la quatrième armada, Vasco de Gama ordonne un massacre qui vaut bien celui des Islamistes : il met le feu à un navire de pèlerins de retour de La Mecque avec femmes et enfants à bord. Il y a plusieurs centaines de victimes. Du reste, ce massacre gratuit est condamné par la majorité de ses lieutenants. C'est "un jour dont je me souviendrai toute ma vie", écrit Thomé Lopes, un des chroniqueurs de l'expédition.
Le 3 octobre 1502, la flotte d'une quinzaine de navires de Vasco de Gama approche du but de son voyage, la ville de Calicut sur la côte de Malabar (Kerala). Lors d'une précédent visite, le navigateur s'était fait refouler par le Zamorin ("souverain de la mer") quand il avait montré les marchandises apportées du Portugal pour commercer : du miel, des chapeaux et des... pots de chambre. Véridique. Vasco avait alors promis de revenir pour se venger. Une vengeance qu'il promet d'être d'autant plus terrible que ce même roitelet arabe avait, par la suite, exterminé l'équipage d'un compatriote, celui de Pedro Àlvares Cabral."
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Prise de Goa en 1510
En 1510, les Portugais s'emparèrent de Goa, où il instaurèrent un règne de terreur, brûlant les hérétiques, crucifiant les brahmanes et encourageant leurs soldats à prendre des maîtresses indiennes.
Or Goa, de son vrai nom indien Gomäntak, était avant la conquête, un centre religieux hindou fort important dominé par de nombreuses communautés de brahmanes qui y possédaient une grande quantité de temples. Tout porte à croire que ces brahmanes n'auraient eu aucune objection à servir un prince chrétien, comme ils s'accommodaient à l'époque des sultans musulmans, mais les Portugais investis par le pape de la mission de convertir les païens sous leur juridiction, exproprièrent les brahmanes et détruisirent leurs temples pour avec leurs pierres construire des églises »
Des années plus tard
Là se terminait provisoirement l'aventure indienne pour Gama. L'expédition suivante fut confiée à Alfonso de Albuquerque et à d'autres chefs de guerre qui allaient achever sans lui la conquête du sud du Dekkan. Prise de Malacca en 1511.
Gama bien que couvert de gloire fut ainsi laissé dans l'inaction pendant 21 ans. Retourné au Portugal, marié et père de six fils, il s'installa dans la retraite et la vie de famille. Il maintient le contact avec le roi Manuel, conseiller sur les questions indiennes, et nommé chef de Vidigueira en 1519.
Ce n'est qu'après la mort du roi que son successeur Jean III le Pieux le nomma vice-roi des Indes en 1524 dans le but de lutter contre la corruption des fonctionnaires portugais qui se développait dans les trois comptoirs du pays.
En fait, cela ne dura pas 4 mois car Vasco de Gama mourut à Cochin la même année, le 24 décembre, à Cochin.
Première tombe de Vasco de Gama
à Cochin |
En 1538 son corps fut rapatrié et après lui avoir rendu les plus grands honneurs, il fut inhumé au couvent des Carmes de Vidigueyra, la ville de sa première retraite.
Les Portugais furent rapidement chassés de la côte Malabar par les Hollandais, puis supplantés par les Anglais ; et il ne leur resta plus que Goa, Diu et Daman, de minuscules territoires, plus insignifiants les uns que les autres. Cela ne les empêcha d'être les derniers à quitter l'Inde – et à contrecœur en plus : il fallut que Nehru envoyât ses chars en 1956.
Aujourd'hui, il ne reste pas grand chose de l'héritage de Vasco de Gama à Cochin ou à Goa, ce n'est une certaine atmosphère portugaise et les noms portugais de nombreux de ses habitants.
Cochin
Photos personnelles prises lors de mon passage à Cochin
Eglise São Francisco
La tombe de Vasco de Gama à l'intérieur de l'église São Francisco
L'héritage portugais à Cochin
Le corps de Vasco de Gama été rapatrié par bateau au Portugal
Sources internet : L'Empire colonial portugais
A lire :
Les Portugais en Inde et à Goa
La naissance des empires coloniaux
A carreira da Índia, entre Lisbonne et l’Asie, l’éloignement et les dangers